ESPACE PRO

Hausse historique du gasoil : les salariés et entreprises de pêche asphyxiés

L’heure est grave. Le prix du carburant déjà élevé depuis quelques semaines est en train de flamber atteignant des niveaux historiques. La hausse touche tous les secteurs et l’ensemble des couts d’exploitation supportés par les armements à la pêche sont à la hausse (matériels de pêche, réparation, entretien…). Des navires de pêche sont sur le point d’arrêter leurs activités.

Nous exigeons des actions fortes, urgentes et à la hauteur de la situation historique. Nous demandons également, comme la situation exceptionnelle l’exige, la levée des verrous réglementaires européens qui contraignent l’intervention publique dans le secteur de la pêche. Ceci dans une perspective de renouvellement de la flotte de pêche devant relever les enjeux de la transition énergétique.

Cette explosion du prix du carburant se produit dans un contexte déjà très contraint par les règles d’accès à la ressource, par les obligations réglementaires et administratives qui étouffent de plus en plus les entreprises suite aux nombreuses réformes récentes. Or, de l’activité des entreprises de pêche dépendent l’ensemble des entreprises de la filière du territoire : réparation, fournisseur de matériel, poissonniers, mareyeurs, criées, transformateurs et distributeurs.

Les pêcheurs sont là pour nourrir les populations. Il est urgent de soutenir un secteur qui participe directement à l’autonomie et à la souveraineté alimentaire de notre pays. Le Président de la République l’a rappelé dans son allocution du 2 mars soulignant que les activités de production étaient prioritaires.

Depuis deux mois, les représentants des pêcheurs alertent sur l’urgence de la situation. Les élus locaux et régionaux ont écouté et soutiennent les demandes du secteur.

Le Président de la République française, le Premier Ministre, la Présidente de la Commission Européenne, le Président du Parlement Européen sont parfaitement informés de la situation mais restent sourds à nos interpellations.

Rappelons que le poisson est acheté aux pêcheurs via un système de vente aux enchères. Les pêcheurs sont dans l’incapacité de reporter la hausse des coûts d’exploitation sur le prix auquel ils vendent le poisson. Les salaires des équipages dépendent du chiffre d’affaires des navires. La situation empire d’heure en heure, les chiffres d’affaires se dégradent très vite et beaucoup d’entreprises ne pourront plus assurer les salaires dans les quatre ou cinq prochains jours.

Pour télécharger le communiqué de presse : CP_Crise_GASOIL