Le Comité Départemental des Pêches Maritimes du Morbihan a pour rôle de garantir la pérennité de l’activité de pêche professionnelle, ce qui passe notamment par une gestion durable de la ressource halieutique dans les eaux morbihannaises.
Le CDPMEM 56 est ainsi force de proposition pour mettre en place des plans d’aménagement des principales pêcheries, avec des mesures de gestion propres à chaque espèce. Des mesures de gestion qui sont décidées en concertation avec les pêcheurs, l’Etat et les structures scientifiques et environnementales (Ifremer, par exemple).
L’objectif ultime de cette gestion des ressources halieutiques est d’assurer un niveau des captures durable et responsable, c’est-à-dire permettant un juste équilibre entre revenus des pêcheurs et capacité de reproduction des espèces ciblées. Soucieuse des écosystèmes marins, la gestion de la ressource halieutique s’exerce à quatre niveaux : biologique, environnemental, économique et social.
Certaines mesures de gestions concernent des stocks côtiers, installés sur des gisements connus, c’est notamment le cas des coquillages (coques, palourdes), de la coquille Saint-Jacques, des seiches… Dans ces cas, le CDPMEM 56 peut adopter une panoplie de mesures plus précises :
Deux pêcheries constituent des modèles de bonne gestion : la palourde (dans le golfe du Morbihan) en pêche à pied et la coquille Saint-Jacques (en baie de Quiberon et dans les coureaux de Belle-Île) en pêche embarquée. Dans les deux cas, ces pêcheries font l’objet d’un suivi scientifique strict, avec des prospections annuelles réalisées en coopération avec l’Ifremer et avec des semis de naissains afin de favoriser la redynamisation de la ressource. Ces pêcheries sont aussi strictement encadrées (nombre de jours de pêche précisément défini, limitation du nombre de licences, taille minimale des captures, définition d’un quota journalier à ne pas dépasser…) et étroitement surveillés par le garde-juré du comité. La palourde bénéficie, en plus, d’un label décerné par le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan.
Outre ces deux exemples, le CDPMEM 56 peut aussi être amené à réaliser des suivis ponctuels sur certains stocks quand il est alerté de difficultés par les pêcheurs ; cela peut même aller jusqu’à l’adoption de programmes de recherche spécifiques quand la situation d’une espèce est critique.
Ainsi, la forte baisse de la biomasse de seiches a conduit à l’adoption en 2019 du programme SEPTIC qui vise à poser de supports artificiels de ponte afin d’obtenir davantage d’œufs de seiche viables. L’idée est de vérifier que la hausse de la surface de ponte permet d’augmenter le nombre de juvéniles, puis de seiches adultes l’année suivante, et ainsi de redynamiser le stock de seiches. Un programme comparable (ACDC) a été adopté en 2021 suite à la forte diminution de la ressource de pouces-pieds.
D’une manière générale, le Comité Départemental des Pêches Maritimes et des Elevages Marins du Morbihan participe à tous les programmes qui peuvent avoir un impact sur les ressources exploitées par les pêcheurs professionnels du département.