Une semaine sous le signe de la sécurité

Des exercices de sécurité ont été effectués (ou vont être effectués) cette semaine dans le Morbihan dans le cadre de deux programmes différents. Samedi 15 octobre, des exercices de récupération d’homme à la mer ont eu lieu entre Groix et Lorient sous l’égide du programme RECOMER, exercices effectués depuis le chalutier La Phalène, de Franck Flahat. Financé par le Comité National des Pêches Maritimes, le programme RECOMER vise à aider les navires de pêche à s’adapter aux nouvelles obligations réglementaires de la division 226 (bateaux de 12 à 24 mètres), qui prévoit la mise en place de procédures et l’identification de dispositifs de récupération d’homme à la mer. Dirigés par l’Institut Maritime de Prévention (IMP), ces exercices -qui ont duré trois heures- avaient pour objectif de familiariser l’équipage à l’utilisation du matériel de bord (VFI, filet de récupération, échelle mobile, radeau de survie…), à présenter les différentes situations possibles, puis à se jeter à l’eau pour mettre en pratique l’enseignement théorique dispensé. A en croire Franck Flahat : « Tous les marins ont été intéressés par la formation et ont été contents de réaliser les exercices pratiques ». Le programme RECOMER prend place sur tout le littoral de l’Hexagone. Son objectif à terme est de former 375 marins au cours de 25 sessions d’exercice.

Par ailleurs, des exercices incendie, abandon du navire et récupération d’homme à la mer sont prévues le vendredi 21 octobre à bord du Cupidon, la caseyeur quiberonnais d’Olivier Le Gurun. Des exercices supervisés respectivement par le Centre d’Etudes et de Pratique de la Survie (CEPS), du CEFCM et de l’IMP. Il s’agit là d’un programme initié par le CDPMEM 56 et intitulé SECUBORD. Son but est de définir une « mallette pédagogique » (exercices-clés, fiches conseils…) en matière de sécurité. Le programme SECUBORD part du constat que, une fois leur formation initiale effectuée, les pêcheurs ne sont pas obligés de réaliser des recyclages en matière de sécurité. Or les navires évoluent, le matériel change… et les réflexes de sécurité se perdent. L’enjeu est pourtant essentiel, la pêche restant un secteur particulièrement accidentogène en France.