ACQUISITION DE CONNAISSANCES SUR LA DYNAMIQUE ET LA CAPTURABILITÉ DU POULPE EN BRETAGNE-SUD EN VUE DE LA MISE EN PLACE D’UN PLAN DE GESTION
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Porteur du projet : CRPMEM de Bretagne
Principaux partenaires : CDPMEM du Morbihan et du Finistère ; Muséum National d’Histoire Naturelle de Concarneau ; IFREMER
Dates : 1er mai 2022 – 31 décembre 2024
Objectifs du programme
Depuis le printemps 2021, une prolifération très importante de poulpes (Octopus vulgaris et Eledone cirrhoasa) est observée dans les eaux du Morbihan (notamment au large de Belle-Île) et du Finistère (autour de l’archipel des Glénan). Les premiers pêcheurs à avoir alerté sur ce phénomène sont les caseyeurs qui voyaient les poulpes remplacer les crustacés dans leurs casiers. Or, le poulpe est un prédateur vorace, d’où un impact important sur les populations de crustacés et de mollusques bivalves. 2021 et 2022 ont donc été des années exceptionnelles en termes de tonnages de poulpes débarqués, entrainant une mutation des flottilles traditionnelles, de nombreux navires se reportant sur cette espèce.
Aucune étude sur le poulpe n’avait jamais été menée en Bretagne. Le Comité Régional des Pêches Maritimes de Bretagne, en partenariat avec les CDPMEM du Morbihan et du Finistère, le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de Concarneau et Ifremer, a donc mis en place un programme d’acquisition de connaissances baptisé Poulpe Fiction afin de mieux comprendre la dynamique de population du poulpe en Bretagne et mettre en place des mesures de gestion visant à assurer une gestion durable de ce nouveau stock.
Financement
279 169 euros, dont 200 000 euros financés par le FEAMPA et la région Bretagne et 79 169 euros d’autofinancement par les porteurs et partenaires du projet.
Actions envisagées
Ce projet est divisé en 8 étapes :
Rôle du CDPMEM 56
Le CDPMEM 56 a recruté une stagiaire en 2022 pour suivre l’activité et la production des navires ayant ciblé le poulpe. Ce travail s’est appuyé sur la méthodologie VALPENA. Ces enquêtes ont permis de dessiner des cartes de densité et d’intensité en fonction des engins utilisés. En parallèle, un suivi biologique des poulpes en criée a été effectué, principalement à Quiberon. Ce suivi a consisté à mesurer tous les 15 jours 25 poulpes par catégorie commerciale (taille du manteau, poids, sexe). Deux fois dans l’année, des prélèvements de manteaux ont été effectués et envoyés pour analyse à l’IUEM de Brest, l’objectif étant d’établir la position du poulpe dans la chaîne alimentaire.
Les CDPMEM du Morbihan et du Finistère sont également chargés de l’étude comparative sur les mesures de gestion du poulpe prises par d’autres pêcheries en Atlantique.