L’interdiction du chalut de fond dans les AMP rejetée au Parlement européen

Le Parlement européen a rejeté, la semaine dernière, un projet d’amendement qui prévoyait d’interdire le chalut de fond dans toutes les aires marines protégées. Un amendement qui était porté par une eurodéputée socialiste portugaise avec le soutien de l’Ong environnementaliste Bloom. S’il avait été adopté, cet amendement aurait eu pour conséquence d’interdire le chalutage de fond dans près de la moitié des eaux européennes.

A la place, Pierre Karleskind, président de la commission Pêche du Parlement européen, a proposé de limiter l’interdiction du chalut de fond aux « aires marines strictement protégées ». Un seul mot de différence (« strictement ») mais qui a toute son importance puisque les AMSP ne représentent, elles, que 1% des eaux communautaires. Comme l’a expliqué Pierre Karleskind, « Il s’agit d’un texte pragmatique qui suit les meilleurs avis scientifiques possibles. C’est un moyen de protéger les pêcheurs puisque 80% des apports de poissons dans les ports français sont issus de cette pratique ».

Ce vote est également le résultat de la forte mobilisation des Comités des Pêches bretons qui avaient alerté sur les « conséquences économiques et sociales dramatiques » d’une interdiction totale du chalut de fond dans les AMP, rappelant à cette occasion l’engagement des pêcheurs professionnels pour trouver un juste équilibre entre activité économique de pêche et préservation de l’environnement marin.

Pour lire le communiqué du Comité Régional des Pêches Maritimes de Bretagne, cliquez sur ce lien