Publié le 07/03/2025
Une première réunion entre le porteur du projet de parc éolien en mer flottant au large de Groix et de Belle Ile avec des pêcheurs lorientais a été organisée le 5 mars au port de Lorient Keroman. Encore timide, ce premier échange vise à tisser pour l’avenir une relation de confiance réciproque.
Accompagnée de plusieurs permanents des comités des pêches bretons, seule une petite poignée de pêcheurs lorientais ont répondu à l’invitation des représentants du projet Pennavel, notamment son directeur, Aldrik de Fombelle, accompagné de son coordinateur pêche et usage maritimes, Tanguy Halna du Fretay.
« Soyons clairs, les pêcheurs ne sont pas favorables aux éoliennes en mer, mais le fait est que le projet est désormais lancé, nous souhaitons pouvoir y prendre toute notre part afin d’en minimiser l’impact sur nos activités », est-il d’emblée affiché.
Sur la zone retenue, qui s’étend à environ 30 km au sud de Groix et 20 km à l’ouest de Belle-Ile, un parc de 13 éoliennes flottantes, pour une puissance cumulée d’environ 270 MW, devrait être érigé à l’horizon 2030-2031, pour une exploitation qui devrait couvrir une trentaine d’années.
« Grace une concertation pro-active sur toute la durée de vie du Projet nous souhaitons intégrer les pêcheurs professionnels dans différents groupes de travail spécifiques aux coactivités en mer, à la sécurité maritime ou encore au suivi des ressources halieutiques », souligne Tanguy Halna du Fretay.
Sur la zone retenue, qui couvre une surface d’environ 40 km2 dans les 12 milles, des dizaines de fileyeurs, caseyeurs et chalutiers morbihannais mais aussi finistériens et ligériens ont pour habitude de travailler.
Des campagnes d’études environnementales et techniques complémentaires sont envisagées courant 2025, puis se poursuivront en 2026.PENNAVEL affirme que des études sur les ressources halieutiques de même que sur l’impact socio-économique du Projet sur les activités de pêche seront réalisées. L’objectif ? Anticiper les mesures de compensation à prévoir pendant la durée des travaux.
« Il faudra établir et rapporter les conditions météo-océaniques limites de travail des navires opérateurs afin que les stratégies de pêche soient optimisées pendant les campagnes », rappelle-t-on au sein des comités des pêches bretons. Puis d’insister : « Nous serons vigilants à ce que les pêcheurs restent avisés et concertés à travers un comité de liaison et des groupes de travail, afin que les incidences du projet sur leurs activités soient minimales. »