Existe-t-il d’autres projets d’EMR dans le Morbihan ?
Oui, deux projets d’hydroliennes sont en cours, l’une en ria d’Etel l’autre dans le Golfe du Morbihan (projet Tiger). Ces deux projets en sont à leur début et sont moins avancés que ceux concernant l’éolien en mer (voir carte ci-dessous).
Dans le cadre des Accords de Paris sur le Climat (plus connus sous le nom de COP 21) de décembre 2015, la France s’est engagée à plafonner ses émissions de gaz à effet de serre pour contribuer à limiter la hausse des températures moyennes sur la planète. Suite à cet Accord, l’Union Européenne a adopté en décembre 2019 un « Pacte vert pour l’Europe » qui fixe des objectifs contraignants, notamment une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% (par rapport au niveau de 1990) d’ici 2030 et une neutralité climatique de l’UE à l’horizon 2050.
Depuis 2015, la France est donc engagée dans une politique de transition énergétique qui vise à réduire la part du nucléaire, améliorer l’efficacité énergétique et développer les énergies renouvelables. La programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit même que les énergies renouvelables représentent 40% de la consommation de l’Hexagone d’ici 2030. Les énergies marines renouvelables (EMR) font partie des outils pour atteindre cet objectif, et la Bretagne a été identifiée dans le Document stratégique de façade (DSF) comme une zone particulièrement favorable au développement des EMR.
Deux projets d’éoliennes en mer coexistent dans le département :
La position de l’ensemble des Comités départementaux des pêches bretons, validée par le Conseil du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de Bretagne en 2018, n’est pas d’être favorable ou défavorables aux EMR, mais de s’inscrire dans le processus de concertation afin d’en être acteurs et non simples spectateurs. Il est essentiel que la profession ne se retrouve pas mis aux pieds du mer et que l’Etat, la Région ou les développeurs ne décident pas des futures zones d’implantation d’éoliennes sans prendre en considération les activités de pêche. C’est pour cela que les Comités des Pêches, du fait de leur expertise, demandent systématiquement à être intégrés au sein des espaces d’échanges, de suivis et de décisions. Ils défendent les intérêts de la pêche professionnelle afin de favoriser une cohabitation optimale des activités en mer et minimiser l’impact des implantations d’éoliennes sur les activités de pêche et les ressources halieutiques. À titre d’exemple, les Comités des Pêches souhaitent que les câbles de raccordement soient ensouillés pour assurer la continuité de leurs activités aux pêcheurs professionnels.
Pour plus d’informations sur le développement de l’éolien en mer en France : https://www.eoliennesenmer.fr/