Le CDPMEM 56 a participé au débat public sur l’avenir de la mer

La Commission Nationale du Débat Public organisait à Lorient, mardi 19 mars, la dernière étape morbihannaise de ses débats sur la protection et la partage de la mer et le développement de l’éolien offshore. Un débat auquel a participé le Comité Départemental des Pêches Maritimes du Morbihan par la voix de Serge Le Franc, son vice-président, venu présenter l’état de la pêche professionnelle dans le département et les défis auxquels elle fera face dans les prochaines années.

Dans le cadre de ce débat public, les Comités Régionaux des Pêches Maritimes de Bretagne et des Pays de la Loire ont publié un « cahier d’acteurs » dans lequel ils présentent leurs positions quant à la planification maritime. Alors que l’Etat a annoncé sa volonté d’implanter 50 parcs éoliens en mer (45 gigawatts) à l’horizon 2050 et 5% de zones de protection forte d’ici 2027, ce cahier d’acteurs insiste pour que la filière soit consultée avant tout nouveau projet en mer. Il définit ainsi des « zones d’importance de pêche » dans lesquelles aucune éolienne ne pourra être implantée car elles perturberaient les activités de pêche. « La planification des activités en mer ne peut se faire sans la prise en compte d’une filière qui est la colonne vertébrale de l’économie des territoires littoraux », écrit le cahier d’acteurs.

Les Comités Régionaux des Pêches de Bretagne et des Pays de la Loire s’opposent notamment au développement de toute nouvelle activité qui impacterait le travail des pêcheurs. A ce niveau, le projet d’extension à l’horizon 2035 des parcs éoliens existants (Saint-Nazaire et Noirmoutier) a été vécu comme une provocation contre la filière. Quant aux zones de protection forte, le cahier d’acteur réclame qu’elles soient instruites au cas par cas, sur la base de données scientifiques vérifiées et non selon un principe de précaution ma défini. Pour mémoire, une zone de protection forte est une aire marine protégée dans laquelle les activités sont très fortement limitées. On en compte déjà 2 sur le littoral morbihannais, une troisième est à l’étude en Petite Mer de Gâvres.

« Si la compatibilité entre l’éolien offshore, la protection de l’environnement et une activité de pêche compétitive est le but recherché par l’Etat, alors ce dernier doit en créer les conditions. Ne pas intégrer la pêche dans la planification serait invraisemblable. Nous sommes attachés à l’importance d’échanger au plus près du terrain, et souhaitons être impliqués dès le début des discussions avec toutes les parties prenantes et les acteurs concernés », soulignent Olivier Le Nézet et José Jouneau, respectivement Président du Comité Régional des Pêches Maritimes de Bretagne et des Pays de la Loire.

 

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