Publié le 21/02/2024
Environ 250 pêcheurs, mareyeurs, poissonniers, transporteurs, logisticiens, mécaniciens navals, salariés du port de Kéroman et du CDPMEM 56… se sont réunis mardi 20 février pour une « photo de famille » au port de pêche de Lorient, afin d’exprimer leur solidarité avec les pêcheurs professionnels contraints de stopper leur activité dans le golfe de Gascogne pendant un mois. Cela suite à une décision du Conseil d’Etat saisi par 4 ONG écologistes à propos de la protection des petits cétacés.
A cette occasion, Olivier Le Nézet, président de la SEM Kéroman et du CDPMEM 56, a lancé un message « Plus jamais ça, une telle fermeture ne doit jamais se reproduire. Il a suffi de 4 ONG pour imposer à 450 navires, soit plus de 1000 marins, d’arrêter de travailler alors que les scientifiques reconnaissent que la population de dauphins n’est pas menacée ». Et d’ajouter « Cette fermeture injuste a empêché que nous testions des dispositifs comme les répulsifs acoustiques ou les caméras embarquées qui auraient permis de concilier protection des cétacés et activité de pêche ».
Les conséquences économiques de ce mois de fermeture sont lourdes. Rien qu’à Lorient, le port de pêche estime sa perte à 500 tonnes de poissons et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour l’ensemble de la façade Atlantique, les tonnages débarqués ont chuté de 47% et le chiffre d’affaires des criées de 58%.
« L’impact financier, social et moral sur les pêcheurs professionnels est colossal. Nous ne supporterons pas des fermetures à répétition. L’avenir de la pêche ne peut pas se décider dans les tribunaux », a conclu Olivier Le Nézet.
