Les initiatives de pêche durable et responsable
Les pêcheurs professionnels sont depuis longtemps conscients de l’importance d’une gestion raisonnée des ressources halieutiques. Il en va de la pérennité de leur métier et de la bonne santé de la filière. En outre, la législation –tant nationale qu’européenne- les oblige à respecter des règles strictes en matière de développement durable. L’exemple le plus marquant est celui des quotas par espèce qu’aucun pêcheur ne peut dépasser. Ainsi sur le banc de Sarzeau, le ramassage de palourdes n’est autorisé que 4h par jour et 50 jours par an. Encore plus sévère, dans les coureaux de Belle-Île, la pêche à la coquille Saint-Jacques n’est possible que 30 mn chacune des 11 journées où cette pêcherie est ouverte. On pourrait ainsi multiplier les exemples de limites imposées en termes de temps de pêche, de taille minimale des poissons, de tonnages à ne pas dépasser. Au demeurant, le rendement maximal durable (RMD), qui était de 7% en 2007, est aujourd’hui de 63%. Les pêcheurs professionnels devancent ainsi les exigences de l’Union européenne. Le RMD est la quantité maximale de poissons que l’on peut extraire d’un stock halieutique dans les conditions environnementales existantes sans affecter le processus de reproduction. De façon imagée, c’est pêcher en exploitant uniquement les intérêts, mais sans toucher au capital.

Ces efforts pour une filière pêche toujours plus responsable se retrouvent aussi à terre. Ainsi le port de Lorient est-il équipé d’une aire de carénage où l’eau est retraitée à 100%, les déchets (chutes de chaluts…) sont recyclés également.
Enfin –le social étant aussi l’un des piliers du développement durable- les pêcheurs professionnels du Morbihan font preuve de solidarité en participant aux actions du Panier de la mer, une association caritative lorientaise qui fournit une aide alimentaire à des personnes en difficulté en récupérant les invendus à la criée.